Vampire Waltz
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Vampire Waltz

France, XVème siècle. L’ordre de la Flamme Eternelle mène une guerre feutrée contre les vampires. La victoire appartiendra à ceux qui survivront à la Nuit...
 
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 [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal]

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Decebal Sutarefson

Decebal Sutarefson

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MessageSujet: Re: [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal]   [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal] - Page 2 I_icon_minitimeMar 3 Avr - 14:38

Decebal ne refusait jamais une nouvelle rencontre, même si cela était un membre de l’église et qu’une rencontre comme celle-ci ne semblait pas acceptable. Au pire, le vampire se prendrait de l’eau bénite en plein visage, au mieux, il aurait droit à un sermon sur la possibilité qu’après une éternité sur terre, il passerait une autre en enfer.

« Il a l’air intéressant ! J’ai très envie de le rencontrer. »

Decebal se demanda si l’on pouvait être vampire et croyant en même temps, lui ne l’était pas. C’était quelque chose qu’il n’arrivait pas à concevoir, surtout après ses multiples voyages où il avait rencontré des cultures tout aussi différentes les unes que les autres, Gautier lui avait toujours donné la liberté de croire à tel ou tel dieu mais le barde n’avait jamais trouvé le bon, du moins pour l’instant. Est-ce qu’il existait dans ce monde un vampire prêtre qui s’énervait à chaque fois qu’il devait tremper ses mains dans l’eau bénite ?

Anastasia compara le vampire aux cheveux blanc à Maurice, Decebal se demanda à cet instant précis ce qu’était devenu Eveline puis il se rappela qu’elle ne lui avait pas dit ou se trouvait l’héritière du Val. Trop d’évènements avaient bousculés l’esprit du barde qui n’arrivait jamais à finir une quête avant d’en commencer une autre. Par rapport au fait de se trouver une autre forme d’ivresse, Decebal se permit de ne pas y répondre car il connaissait une autre façon de ressentir du plaisir mais qui ferait certainement rougir la dame jusqu’aux oreilles. Le vampire essayait de garder une certaine image de gentlemen pour bien paraitre, du moins, pour l’instant.

Decebal enleva la main de son menton, attrapa son verre en faisant tourner le liquide à l’intérieur. Voilà une demoiselle qui se faisait encore attraper par le destin tout ça parce qu’elle portait un nom.

« Je vous vois très mal en sœur. » Avoua-t-il en buvant une autre gorgée.

Il l’observa du coin de l’œil en reposant son récipient désormais vide. Etait-ce une forme d’avertissement à l’encontre du vampire, celui-ci avait très bien vu l’arbalète dans le dos de la femme mais il parut très peu inquiet.

« Ça doit être utile pour la chasse… Avec des animaux. » Précisa-t-il.

Il écouta le reste de l’histoire de la jeune femme (qu’il trouva très court compte tenu du fait qu’il était un très grand curieux) avant de commenter sincèrement. Pendant qu’elle héla une serveuse qui tardait à venir.

« Votre père avait confiance envers Lucian pour laisser son enfant être avec lui, c’est une bonne chose d’avoir été sous son aile j’imagine car Lucian Von Gareth semble être craint chez les êtres de la nuit. Ce n’est pas moi qui jugerait mal votre paternelle, loin de là ! »

Il poussa sa chope vers le rebord de la table, attendant que la boisson coule dedans quand une serveuse s’approcha, les regardant d’un air étrange. C’était une situation tout à fait normale pourtant ! Un homme, une femme, une arbalète et une mandole dans un coin d’une taverne tenue par un sanglier. Une vision très normale ! La serveuse repartit sous le regard quelques peu intéressé du barde qui se racla la gorge avant de retourner ses yeux vers ceux bleus étranges d’Anastasia.

« Vous êtes devant moi, fière chasseuse de vampire, et vous savez faire preuve d’une grande ouverture d’esprit alors que d’autre m’aurait certainement planté une flèche entre les deux yeux avant que je puisse parler. Je suis sûr qu’ils seraient content, tous les deux, à leur façon. »

Il attrapa de nouveau sa choppe et but quelques gorgées avant de plisser les yeux, essayant de formuler ses raisons de façon claire et précise, sans aucun changement de sujet ni mensonge.

« J’essaye de… hum… découvrir la vérité sur mon père. »

Bon, c’était clair et précis mais ça n’avançait pas grand-chose, la dame devant lui avait légèrement ouvert son cœur pour lui parler. Il devait faire de même mais ça lui faisait mal de l’avouer.

« Je ne suis pas né en France, mes parents l’étaient cependant… je viens d’un royaume du nom de Valachie. »

Decebal pencha la tête de côté, se demandant s’il pouvait vraiment tout révéler maintenant, il ne l’avait fait que trois fois. La première à Gautier quand ils s’étaient rencontrés, la deuxième à Yseult lors d’une nuit d’orage et la dernière fois, c’était à Eveline mais de façon plus courte car la vampire n’avait pas de patience. Cela s’était prouvé il y a quelques heures…

« J’ai grandis dans un clan de vampire, seul mon père était transformé et j’ai été élevé par ma mère et les autres femmes vampires comme les autres enfants. C’était le bon vieux temps ! »

Son regard perdit toute joie et son sourire disparut, Decebal aurait tellement aimé perdre la mémoire pendant sa transformation.

« Mais une nuit, nous avons était attaqué par des Vânători, ils sont un peu comme vous au niveau de leur but suprême mais ils n’ont pas d’organisation comme la Flamme éternelle. Et ils chassent aussi les hommes qu’ils pensent être des loups-garous… Même si ça n’existe pas ! »

Decebal se mit à rire mais pas d’une façon joviale, un rire amer.

« J’ai fuis avec ma mère en direction du port le plus proche car mon père avait… comme prévu l’attaque et le bateau de mon oncle maternelle nous attendait. Cependant, ma mère n’a pas réussi à atteindre la destination, mon oncle Gautier m’a trouvé en piteux état ce jour-là. »

Decebal se rendit compte qu’il avait plus raconté une partie de sa vie que dit sa véritable raison, il se frotta l’arête du nez avant de se redresser correctement, tapotant la table avec ses doigts.

« Bref, je suis à la recherche d’un Ancien qui avait des échanges avec mon paternelle mais la situation s’en embourbée. Donc, j'en suis désormais à mon plan B ! »

Il but une gorgée de bière avant de reposer la chope, se léchant les lèvres.

« Vous, dame Anastasia êtes mon plan B ! »
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Anastasia Mortegarde
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Anastasia Mortegarde

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MessageSujet: Re: [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal]   [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal] - Page 2 I_icon_minitimeVen 4 Mai - 19:26

Decebal ne sembla pas s’inquiéter d’une hypothétique rencontre avec un membre de l’Eglise. Anastasia, elle, était du genre à s’inquiéter pour tout, aussi lui envia t-elle cette décontraction, à moins qu’il ne s’agisse d’insouciance.
Tasia ne put retenir un rire tout en observant son verre, lorsque Decebal lui fit remarquer qu’il ne la voyait pas en sœur.

« Vous n’êtes pas le premier à le dire. »

Elle surprit son regard en biais. Il avait probablement déjà noté la présence de son arbalète. Si ce n’était pas le cas, alors il était plus inconscient encore que ce qu’elle croyait. Sa réflexion l’amena cependant à penser qu’il l’avait vu. Il ne semblait pourtant pas craindre ses talents de chasseuse. Quelque part, elle trouvait cette absence d’inquiétude vexante. Tasia planta son regard dans celui de son interlocuteur. Pas celui d’une dame, mais celui d’une chasseuse. Elle ne cilla même pas tandis qu’elle répondait d’une voix traînante :

« Ça l’est assurément, d’autant plus lorsque la main qui la tient ne tremble point. »

Anastasia fit tourner sa chope entre ses mains. Du bout des doigts, elle retraça les contours du rebord d’un air absent. Elle savait qu’elle en avait dévoilé peu sur elle-même et qu’un barde devait trouver frustrant d’avoir si peu d’informations, mais elle aimait entretenir le mystère. Elle tiqua au nom de Lucian et un voile de tristesse passa sur son visage quelques secondes, avant qu’elle ne secoue la tête nonchalamment.

« Oui, mon père a toujours eu une confiance aveugle en Lucian. A tort ou a raison… », souffla t-elle, en parlant davantage pour elle-même que pour Alan Mortegarde.

Contrairement à la serveuse qui venait de passer devant leur table, Anastasia n’avait absolument pas conscience du drôle de tableau qu’ils offraient même aux yeux des humains ignorant l’existence des vampires. En revanche, elle savait que si un chasseur ou un membre de l’ordre passait par là, il frôlerait la crise d’apoplexie.
Il fut d’ailleurs extrêmement perturbant pour elle, la chasseuse, d’entendre un vampire qu’elle connaissait à peine faire son éloge. Elle détourna le regard.
Elle fut bien contente de pouvoir détourner le sujet sur Decebal, n’étant pas très à l’aise pour parler d’elle-même en profondeur.

« Va… lachie ? », répéta t-elle, les yeux ronds.  

Elle avait appris le nom de nombreux royaumes, mais celui-ci ne lui disait rien. Histoire de ne pas dire de bêtise, elle se tut, laissant son interlocuteur lui conter une partie de son histoire. Une histoire triste que démentait les expressions joviales du barde.

« Je suis désolée », dit-elle.

Il n'y avait rien d'autre qu'elle puisse dire, malheureusement, aussi se contenta t-elle de ces paroles creuses.
Le visage d’Anastasia se ferma alors au nom d'Ancien, sa main se crispa sur sa chope et elle redressa soudainement la tête, les yeux luisant d'un intérêt teinté de méfiance. Et un brin d'appréhension aussi, il fallait bien l'avouer.

« Un Ancien, dites-vous ? »

Voilà qui était intéressant. Elle avait beaucoup entendu parler d’eux. Ils étaient les vampires originels, dotés de grands pouvoirs effrayants. Ils savaient si bien se fondre dans la masse et échapper aux chasseurs qu’ils étaient presque comme un mythe insaisissable. Decebal n'avait pas choisi une cible facile à débusquer.
D'ailleurs, s’entendre qualifiée de plan B plongea Tasia dans un niveau élevé de perplexité. L'idée d'être mêlée à ce genre d'histoire ne la ravissait pas et elle ne fit aucun effort pour le cacher au barde.

« Je vois mal en quoi je pourrais vous être utile. Les Anciens se sont retirés il y a fort longtemps, du moins le peu qu’il en reste. D’après ce que je sais, deux d’entre eux seraient revenus ici, dans le royaume. »

Le regard de la dame s’assombrit en fixant le peu de bière qui restait dans sa chope.

« On dit que les Parias sont commandés par un Ancien. Vu qu’ils se font très discrets, ils figurent rarement dans nos contrats. Les dernières rumeurs les localisent dans le Duché de Bretagne, mais j’ignore totalement où ils se trouvent précisément. »

Elle jeta un œil à la salle.

« Quant à Narsès, il est le fondateur de la Loge des Vampires. Tous les chasseurs  veulent sa tête, mais celle-ci sera difficile à faire tomber. Je n’ai pas non plus les moyens de le localiser. Seuls les rapports des chasseurs pourraient peut-être receler des indications à son sujet, mais elles ne sont pas en libre accès. »

La chasseuse vida sa chope en quelques gorgées puis elle se cala un peu plus contre le dossier de sa chaise, bras croisés.

« Avant d’aller plus loin, il y a une chose que je souhaiterais éclaircir. »

Elle fit une pause, laissant ces mots faire leur chemin vers Decebal.

« C’est au sujet de Victor. Tout à l’heure, il a mentionné une certaine dame Justinia. Qui est-ce ? »    
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Decebal Sutarefson

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MessageSujet: Re: [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal]   [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal] - Page 2 I_icon_minitimeSam 5 Mai - 16:45

Evidement et cela ne surprenait personne, Anastasia semblait très intéressé par l’Ancien. Mais son air perplexe expliqua très bien qu’elle n’était peut-être pas aussi motivée que le vampire barde. Cela le fit presque sourire avant qu’elle ne se mette à lui expliquer légèrement la situation, d’après ce que comprenait Decebal. Il devait fouiller dans une botte de foin à la recherche d’une aiguille sans savoir si elle avait été vraiment mise dedans.

« S’il y en a deux, alors j’ai deux fois plus de chance pour les trouver. »

Sauf que deux fois zéro donnait un joli zéro, chose auquel notre éternel optimiste barde ne tenait pas compte (peut-être parce qu’il ne le voulait pas vraiment). Le regard d’Anastasia se fit plus sérieux et l’homme à la chevelure d’argent se pencha un peu en avant, se disant qu’ils parlaient de quelque chose d’un peu trop sérieux dans une taverne tenue par un sanglier.

« Le Duché de Bretagne, ça fait une sacré route… »

Tandis qu’elle observa la salle, Decebal vida son verre, un léger goût amer venait dans sa gorge. Sa volonté commençait-elle à s’effriter par rapport au voyage qui l’attendait ? Ou alors… la bière était moins bonne ? La chasseuse parla de Narsès mais ce fut la mention des rapports de chasseurs qui fit relever le visage du vampire, ses yeux pétillants quand l’idée vint s’immiscer dans son esprit.

« La Loge des vampires… »

Anastasia vida son verre et Decebal la félicita mentalement d’avoir une aussi bonne descente, peu de monde aurait réussi à le suivre aussi longtemps. Il leva le bras, une dernière tournée !

« Quoi donc ? »

Avant d’aller plus loin ? Le barde se frotta le menton, Anastasia avait donc une idée derrière la tête. Voilà qu’elle se cachait avec son air de chasseuse-qui-aurait-dû-être-sœur mais en fait…

« Ah… » Était-ce de la déception ?

La serveuse arriva et tendit son pichet alors que le vampire attrapa son gobelet et celui de la chasseuse, les faisant remplir de nouveau. Il attendit que la femme parte avant de tourner son regard vers celui océan. Très beaux yeux soit-dit en passant…

« Elle serait la gérante actuelle de la Loge des vampires. J’ai demandé à Victor si je pouvais essayer de la rencontrer… »

Decebal passa son doigt sur le rebord de sa choppe, récoltant un peu de mousse. Il avait à cet instant le visage d’un enfant ennuyé.

« Mais apparemment, ça sera Dame Justinia qui me verra quand elle le voudra et seulement elle. Ça ne m’empêche pas d’essayer... » Il réfléchit à un terme juste. « De m’incruster dans la Loge... »

Voilà, maintenant Decebal était un vampire barde pervers, fouineur et calculateur compte tenu de ce qu’il allait dire.

« Maintenant, laissez-moi vous expliquer comment vous pourriez mettre utile ! »

Les yeux dorés se plongèrent dans ceux océans, il savait que ce qu’il allait proposer était mal. Il posa les mains jointes en prière devant son visage, essayant de formuler correctement son plan B.

« Imaginons que vous puissiez voir les rapports de chasseurs, avec votre discrétion légendaire. Pensez-vous être capable d’avoir des informations sur mon père, Farkas ? »

Les doigts de la main droite du vampire vinrent attraper la chope et il but une gorgée avant de se pencher en avant, faisant un petit sourire en coin.

« Et disons qu’en échange… Votre cher ami barde pourrait vous donner des informations sur la Loge ? »

Decebal se clamait toujours neutre dans toutes les circonstances, mais était-ce vraiment le cas ? Il eut une pensé pour Gautier, le vieil homme lui aurait surement donné un grand coup de botte dans les jambes, l’insultant de traitre… Le barde fit un mouvement de la main vers son oreille pour enlever une mèche, comme pour faire disparaitre le fantôme de son oncle de sa conscience.

« Ça vous irait ? Vous avez beaucoup à gagner ! Surtout si je peux avoir des nouvelles de Lucian, je vous ai promis de vous aider après tout. »

Je n’ai plus rien à perdre désormais ! Pensa-t-il froidement comme s'il sentait encore le regard de son oncle. Plus rien du tout !

Decebal avait du mal à mentir aux gens mais par contre, pour lui-même, c’était aussi facile que de couper de la neige. Il savait qu’il aurait du mal à dormir si Anastasia acceptait son marché, il aurait du mal à penser qu'il était une bonne personne tout court.

« Vous avez plus à gagner même… » Souffla-t-il.
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Anastasia Mortegarde
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Anastasia Mortegarde

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MessageSujet: Re: [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal]   [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal] - Page 2 I_icon_minitimeDim 6 Mai - 21:40

Decebal ne semblait pas avoir conscience de l’ampleur de la tâche, mais Tasia, elle, savait ce que cela représentait et elle n’était pas dotée du même optimisme que le barde. Elle fit donc la moue, les yeux rivés vers sa chope de nouveau pleine. La chasseuse n’avait pas l’habitude de boire autant. Si cela continuait, elle n’était pas certaine de tenir sur ses jambes lorsqu’elle se relèverait. Elle voulut néanmoins se donner des airs bravaches digne d’un pugiliste de taverne, aussi se promit-elle de terminer cette chope. Mais après, j’arrête, se dit-elle alors qu’elle redressait la tête pour observer le barde aux cheveux blancs. Elle attendit la réponse à sa question, ayant noté curieusement l’air déçu de Decebal. Il n’aimait peut-être pas le fait qu’elle lui pose un ultimatum. Pour sa part à elle, elle trouvait la démarche légitime. Elle n’était pas prête à s’engager dans une aventure pareille, surtout sans rien gagner en retour.

Ses yeux s’agrandirent tandis que les mots coulaient hors des lèvres de Decebal. Justinia serait à la tête de la Loge ? C’était une information qu’elle n’était pas prête d’oublier. Pour le moment, elle n’osait pas parler, suspendue aux lèvres du barde. Elle avait même arrêté de respirer, son cœur battant la chamade. Et si elle parvenait à se rapprocher de la Loge des Vampires ? Tasia se dit qu’elle tenait peut-être un moyen de gagner ses galons au sein de l’ordre. Et de retrouver Lucian. De toute évidence, ses dernières recherches l’avaient conduit jusqu’à la Loge. Et peut-être… à Justinia.

« Pensez-vous y parvenir ? » demanda t-elle en haussant un sourcil.

Visiblement, il avait quelques contacts. Le regard d’Anastasia s’assombrit. Il allait lui proposer un marché, c’était évident. Elle but une longue gorgée de bière.
« Je suis toute ouïe. »

L’atmosphère avait changé. C’était comme si le brouhaha de la taverne, ses odeurs et ses bruits, ses couleurs et ses gens s’étaient estompés. Les autres conversations n’existaient plus. Tasia avait le sentiment que les lumières baissaient en intensité pour conserver le secret de cette conversation, qui n’avait en effet rien à faire dans une taverne tenue par un sanglier.

« Tout dépend de ce que vous m’offrez en échange. »

Le sang de Tasia pulsait dans ses veines. C’était dangereux. Très dangereux. Trop dangereux ? Elle aurait dû se lever et quitter la salle, mais ce serait fermer la porte aux retrouvailles avec Lucian. Elle ne pouvait abandonner son maître. Quitte à trahir l’ordre ? Elle ne le savait pas encore.
Elle ne savait que répondre à Decebal. Son visage se voulait lisse, mais elle avait peur. Et elle avait encore plus peur qu’il le voit. Et puis, il dit le mot magique et alluma une étincelle dans le regard de la chasseuse. Lucian.
Elle but de nouveau pour se donner contenance. La tête commençait à lui tourner quelque peu.

« Je trahirais mon ordre et vous trahiriez les vôtres. Alors, dites-moi, Messire Decebal, qu’ais-je à gagner plus que vous ? »

Elle gagnait du temps, réfléchissant ainsi à ce qu’elle pourrait répondre.

« Je ne suis pas sensée avoir accès aux documents. Les risques aux devants desquels je cours sont grands. Vous devez me promettre que si je réussis à obtenir ces renseignements, vous m’aiderez à découvrir où se trouve Lucian. Si vous me trahissez, je vous tuerais. »

La chasseuse ponctua sa phrase d’un sourire adorable, complètement déplacé par rapport à la situation. C’était une façon cordiale de menacer quelqu’un. Mais Anastasia préférait prévenir.
Elle leva sa chope, sans savoir si elle serait capable de la finir. Ni dans quel état elle serait lorsque celle-ci serait vide.

« Trinquons à notre accord, Messire. »

Elle but une gorgée et se réinstalla contre le dossier de sa chaise.

« Je dois vous avouer quelque chose. »

La chasseuse soupira, reposant sa chope sur la table –après deux tentatives.
« Je ne tiens pas l’alcool. Je pense que demain, je regretterai probablement notre marché et peut-être aussi de ne pas vous avoir tué. Mais, soyez rassuré, je tiens toujours mes promesses. »
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Decebal Sutarefson

Decebal Sutarefson

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MessageSujet: Re: [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal]   [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal] - Page 2 I_icon_minitimeLun 7 Mai - 19:06

Decebal la regarda boire, avalant difficilement sa salive ou du moins ce qu’il en restait tellement il avait l’impression d’être assoiffé. Et si elle refusait ? Et si Decebal se retrouvait au pied du mur ? Il avait peut-être enfin l’occasion de savoir la vérité, même si au fond de lui, il était presque certain de la connaître et elle le terrifiait.

« Je ne trahirais jamais ma famille, ma Dame, elle est en sécurité loin d’ici. Et je ne me considère pas comme faisant partit du côté des vampires. »

Peut-être parce que j’ai été transformé parce que j’étais saoul. Ricana-t-il intérieurement.

« Ce que vous gagnez… »

Ce qu’elle avait à gagner plus que lui, Decebal se mordilla la lèvre, il avait dit ça pour donner envie à Anastasia d’accepter mais maintenant qu’il y réfléchissait. La dame devant lui risquait peut-être un peu sa peau avec cette histoire.

« Si vous ne vous faites pas avoir, ce que j’espère sincèrement.
Commença-t-il. Vous pourrez vendre mes informations à vos supérieurs, où je ne sais qui d’autres. Retrouver Lucian et par la même occasion, redorer votre nom. Votre Père aurait de quoi être encore plus fier, non ? »

Vicieux petit vampire qui essayer de jouer sur les sentiments et les malheurs des gens. Celui-ci leva un sourcil devant le sourire de la dame, sentant une goutte de sueur couler le long de sa nuque, Anastasia savait comment être menaçante sans réellement l’être. Il sourit à son tour :

« Promis. »
Dit-il simplement, se promettant de ne jamais énerver la dame devant lui.

Il avait envie de rire, de dire que s’il ratait son coup, il ne bougerait pas afin qu’Anastasia puisse lui planter le carreau d’arbalète correctement entre ses deux sourcils. Mais ça aurait été de mauvais goût…

Alors, il leva sa choppe, renversant quelques gouttes sur la table en bois.

« A notre accord, ma Dame. »

Il vida la chope goulument, comme si c’était simplement de l’eau. Avant de fixer avec de grands yeux la jeune femme et son aveu sincère.

« Et je ferais de même. »

Le vampire se mit à sourire, levant la main.

« Je vous offre la dernière tournée vu que vous allez regretter d’avoir bu quoi qu’il en soit. »

Decebal avait donc volontairement oublié que la dernière tournée était déjà passé... Il fit un clin d’œil avant de se tourner vers la serveuse qui s’approchant en soupirant, l’air visiblement énervé de faire des aller et retour depuis le début de la soirée.

« Laissez le pichet ! » Demanda Decebal en tapotant sur la table.

Elle sembla hésiter, regardant de haut en bas Anastasia avant de le regarder lui, était-elle en train de douter sur le fait qu’il pouvait vider le pichet de bière ? C’était mal les connaitres.. Quoi qu’elle ne les connaissait pas en fait. La serveuse se tourna vers Bary qui lui fit un signe de la main.

« Merci ! »

Ce fut donc Decebal qui se permit (sans avoir réellement l’autorisation de la chasseuse) de remplir les pichets alors que la serveuse partait. Le vampire fit son travail avec précision, essayant de ne pas faire déborder les chopes.

« Santé Dame Anastasia ! A notre rencontre ! »

Il attrapa son verre et le vida sans cérémonie, reposant la chope brusquement avant de s’essuyer les lèvres du revers de la main. La galanterie n’avait rien à faire au Kraken Noyé après tout.

« Vous savez, je me sens un peu mal d’avoir laissé Eveline en plan et votre ami… »

Decebal remplis de nouveau sa chope avant de s’arrêtais en plein geste, levant son regard surpris vers la femme devant lui.

« Eveline avait deviné qui vous étiez dès le départ ! »

Le barde ne put s’empêcher de rire fortement, se rappelant la scène passé quelques heures plus tôt. Et dire qu’à ce moment-là, il pensait aider une noble à chercher son père dans les bas-quartier. Voilà où il se trouvait désormais, à boire en compagnie d’une chasseuse armée d’une arbalète !

« Attendez, Maurice aussi est un chasseur ? » La panique se fit entendre dans la voix du vampire.

Il se gratta la joue, se demandant s’il devrait d’abord aller chercher Eveline avant d’aller en quête de la Loge. Etait-elle en danger ? Non, faire le voyage avec Eveline s’était comme se planter une flèche dans le genou et essayer de faire une course : Le résultat était incertain mais douloureux.

« Je sais pas si je dois m’inquiéter pour Maurice ou pour Eveline en fait… »

Le doute était présent, faisant sourire Decebal pendant qu’il regardait Anastasia. Les yeux dorés regardèrent la joue blessée d’Anastasia. Oh, que la sensation du goût du sang et de ce qui s’ensuivait lui manquait, terriblement.

« Votre joue va mieux ? »

Il attrapa le pichet et se remplis son gobelet, avant de tendre le récipient vers celui de la chasseuse.

« Vous pensez être encore capable de boire un verre ? »

Decebal se demandait s’il pouvait trouver un trait de personnalité bien spécial avec l’alcool.

« Amusons-nous encore un peu avant d’aller plus loin, comme vous avez dit plus tôt… »

Il plissa les yeux, essayant de faire sous-entendre quelque chose qui devrait faire rougir celle qui aurait dû être une sœur. Pervers…

« Je suis sûr que Bary pourra nous prêter son grenier… »

Evidemment, le vampire pensait juste à laisser dormir la chasseuse au chaud et en sécurité dans la taverne plutôt que de la laisser partir seule à l’extérieur.
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Anastasia Mortegarde
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Anastasia Mortegarde

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MessageSujet: Re: [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal]   [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal] - Page 2 I_icon_minitimeMar 8 Mai - 21:05

Anastasia haussa un sourcil à la remarque de Decebal. Il ne se considérait pas du côté des vampires ? Quoiqu’il en soit, c’était bien commode dans le cas présent. Il avait parlé de sa famille, elle le nota dans un coin de sa tête. Ce genre d’informations pourrait être utile à l’avenir.
Pour toute réponse, elle se contenta de siffler entre ses dents.
Retrouver Lucian, redorer le blason de sa famille et faire la fierté de son père, il avait tout compris. Une mine contrariée passa sur le visage de Tasia. Etait-elle si facile à cerner ? En avait-elle trop dit ? Diante ! je ne me laisserai plus avoir ! se promit-elle.

Ils trinquèrent dans une atmosphère faussement détendue. Anastasia ne faisait pas confiance à Decebal, parce qu’il semblait justement très aisé de lui faire confiance. Il semblait savoir embobiner son monde et sous ses airs amicaux et fanfarons, il retenait beaucoup de choses. Beaucoup trop. Elle tâcherait de s’en souvenir, se dit-elle tout en l’observant alors qu’il commandait pour une nouvelle tournée. Elle devait refuser, indubitablement. Ne serait-ce que par bienséance et en raison du danger si la première raison n’était pas suffisante…

« J’accepte volontiers. »

Il y avait des jours où elle se giflerait elle-même. Bon, il était trop tard de toute façon, Decebal avait rempli sa chope avec minutie.

« Et à ses conséquences que nous ne voulons pas connaître à l’avance », ajouta t-elle en trinquant dans un rire qui ressemblait à un tintement.

La chasseuse elle-même avait du mal à croire ce qu’elle était en train de faire. Tasia n’avait jamais été à cheval sur l’étiquette concernant ses chasses, mais au sujet de Lucian, elle se rendit compte qu’elle était prête à tout. Même à pactiser avec le Diable, se dit-elle. Elle observa longuement Decebal tout en buvant. Il avait un physique atypique, agréable il fallait bien le reconnaître. Etait-il le Diable en personne pour autant ? A cette heure ci, elle ne savait qu’en penser. L’idée en elle-même lui fit éprouver un brin de déception, comme si elle avait envie de croire en la sincérité du barde.

Ledit barde avoua alors ses remords vis-à-vis d’Eveline et de Maurice, remords dont ne s’embarrassait pas la brune.

« Il est un peu tard pour cela, non ? »

La chasseuse afficha la même surprise que son compère du soir lorsqu’il lui fit remarquer qu’Eveline avait deviné qui elle était.

« Je ne suis pas certaine qu’elle sache réellement qui je suis », déclara t-elle, passées les premières secondes de surprise, son regard se perdant dans sa chope.

Elle laissa planer ces mots teintés de mystère, avant de sourire tel un chat malicieux.

« N’ayez crainte, Maurice ne lui fera rien. Du moins, rien qui puisse lui nuire… enfin, je suppose. »

Elle s’arrêta là, rougissant légèrement. Elle ne savait pas trop de quoi elle parlait, aussi préféra t-elle ne pas approfondir le sujet.

« Maurice ne fait pas partie de l’ordre », déclara t-elle pour changer de sujet.

Elle surprit le regard de Decebal sur sa joue blessée et elle porta machinalement sa main sur la cicatrice.

« Oui, ce n’est qu’une égratignure », déclara t-elle en se donnant des airs braves exempts de toute féminité.

Elle carra les épaules  pour se donner plus de contenance et elle but une gorgée de bière. Parfois, elle avait l’impression de jouer une parodie d’elle-même. Il était plutôt difficile pour elle de concilier son côté noble et sa fonction de chasseuse. La jeune femme et la tueuse ne s’accommodaient pas toujours dans ce corps frêle. Néanmoins, elle pensait réellement que ce n’était pas grand-chose. Les cicatrices qui sillonnaient sa peau sous ses vêtements en témoignaient, mais il s’agissait de marques qu’elle n’osait montrer à personne.
La question de Decebal avait une sonorité de défi aux oreilles de Tasia. Il faut dire qu’elle prenait beaucoup de répliques anodines comme des défis, une conséquence de son apprentissage avec Lucian.

« Bien sûr ! »

En vérité, pas vraiment. Elle savait que si elle buvait ce dernier verre, elle tituberait jusqu’à la sortie et elle irait probablement vomir dans les buissons.

« Je ne sais pas si j’irais bien loin… », marmonna t-elle.

Les dernières paroles du barde eurent cependant pour effet de la dessaouler quelque peu. Qu’est-ce qu’il sous-entendait par là ? Elle demeura un instant à le jauger, peu certaine quant à la réaction qu’elle devait avoir.
Elle fronça les sourcils, cherchant sur le visage de Decebal une preuve de sérieux ou de plaisanterie, auquel cas elle se mettrait peut-être à rire. Peut-être…

« Je suis une noble dame, Messire », déclara la dame en question –qui avait toujours sa chope de bière en main- en prenant un ton volontairement offusqué. « Je ne vais pas batifoler avec un barde, aussi séduisant soit-il, ce ne serait pas convenable. »

Elle oubliait peut-être le point essentiel de l’argumentation : elle était surtout une chasseuse et lui un vampire. Oublier ce genre de choses, pour une chasseuse, ça pouvait être considéré comme une faute professionnelle ?
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Decebal Sutarefson

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MessageSujet: Re: [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal]   [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal] - Page 2 I_icon_minitimeVen 11 Mai - 21:59

Anastasia sembla tout aussi surprise par rapport à Eveline et sa capacité à deviné la vraie nature des gens.

« En effet ! »

Decebal se dit qu’il préviendrait tout de même son amie par précaution. Il ne devait pas oublier que la vampire pouvait finir comme victime d’Anastasia ou bien d’un autre chasseur un jour ou l’autre.

Le sourire félin de la dame à l’arbalète fit froncer les sourcils blancs du barde, le voilà bien plus inquiet qu’auparavant ! Cependant, cette crainte disparut bien vite quand il apprit que Maurice n’était pas un dangereux membre des chasseurs de vampire, et encore plus quand il entendu un sous-entendu (qu’il était le seul à imaginer, il n’était pas un barde pervers pour rien voyons !)

« Vous m’en direz tant… »

Voilà que la chasseuse noble au grand cœur n’avait pas peur de se remplir la panse de bière, de quoi rendre tout joyeux notre barde !

Une dernière tournée ?
Bon, ça faisait trois fois qu’il disait ça mais faisons comme si de rien n’était…

« Au moins, vous savez que vous irez quelque part. »

Decebal avait le don pour tourner les arguments des gens contre eux, surtout quand cela concernait la boisson. Il n’avait pas honte de les voir s’enivrer car il était jaloux d’eux, lui ne pouvait plus avoir cette sensation désagréablement magnifique d’être complètement saoul.

Anastasia fronça les sourcils et Decebal en leva un, se demandant ce qu’était ce soudain changement de caractère. Et puis cette façon de tenir la chope, elle n’allait pas la renverser comme ça ? Il la regarda faire sa déclaration (il prenait ça pour une déclaration) en étirant un sourire immense sur son visage, quitte à s’en décrocher la mâchoire.

« Ô mais ma noble et chère Dame…»

Il ronronnait presque en parlant, s’approchant plus contre la table, plus rien n’existait dans l’auberge. Le sanglier qui tenait l’endroit disparaissait avec tous ses clients, même le doux chant du crépitement du feu. Il n’y avait plus rien à part la chasseuse devant lui, et ses yeux qui semblaient avoir vécu des millénaires, il fit glisser sa main le long du bois de la table, si dirigeant discrètement vers celle de la femme.

« Je ne voulais pas vous offenser. Mais il faut me comprendre après tout… »

Il s’approcha un peu plus, il s’appuyait tellement fort contre le rebord de la table qu’il en avait mal aux côtes, son sourire était toujours là et il n’arrivait pas à se détacher des yeux océans.

« Moi, un homme qui traine sur les routes, seul… Depuis si longtemps…  et qui d’un coup, croise une aussi magnifique femme telle que vous… »

La main s’approcha plus, lentement, comme un serpent qui se glisse le long des fougères tout en observant de ses yeux fendus sa proie. Il se mit à se lécher les lèvres en observant du coin de l’œil la blessure sur la joue, comme s’il était un chien errant devant un morceau de viande fraiche.

« Je ne peux pas m’empêcher de me dire que si… »

La main se releva et attrapa la main de la chasseuse qui tenait la chope de bière.

« Si je vous laisse dans la nature dans cet état, je ne pourrais plus jamais me regarder dans un miroir ! » Déclara-t-il avant de rire doucement.

Il aida la femme à reposer la boisson sur la table, se sentant rassuré de voir que le précieux liquide ne finirait pas par terre par mégarde. Decebal reprit ensuite une position sur sa chaise plus confortable, gardant cependant toujours son sourire.

« Mais je ne vais pas oublier le fait que vous me trouvez séduisant, Dame Anastasia ! »

Il finit son propre verre avant de regarder la bouteille, elle aussi vide. Voilà ce qui concluait la dernière tournée. Il tourna ensuite son regard vers la jeune femme, se sentait un peu trop amusé par le numéro qu’il avait fait.

« Vous comme moi avons beaucoup de chemin à faire demain, il serait peut-être temps d’aller se reposer, non ? »

Il se mit à ricaner, se penchant pour attraper sa fidèle mandole.

« Je ne me permettrais jamais pas de batifoler avec une noble… »

Ça c’était un mensonge… Non ?


Dernière édition par Decebal Sutarefson le Dim 13 Mai - 13:53, édité 1 fois
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Anastasia Mortegarde
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MessageSujet: Re: [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal]   [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal] - Page 2 I_icon_minitimeSam 12 Mai - 22:03

Le sourire de Decebal ne lui plut pas. Pourquoi, elle ne saurait le dire. Etait-ce parce qu’il semblait mijoter quelque chose et qu’elle n’était pas certaine d’apprécier ? Se disait-elle qu’il se moquait d’elle ? Elle ne savait pas. Le fait est que cela ne lui plaisait pas et elle ne fut pas plus rassurée en l’entendant ronronner des paroles mielleuses tout en se rapprochant d’elle.

D’instinct, la chasseuse chercha sa dague. S’il faisait un geste de plus, elle la planterait dans la main qu’il avançait vers la sienne et le clouerait à cette table.

Elle tâtonna tandis que les yeux dorés face à elle la regardaient et elle se surprit à rougir jusqu’à la racine des cheveux comme une jeune pucelle à qui un soupirant fait la cour. Elle se maudit, tout en se répétant qu’elle était une tueuse et non une greluche impressionnable à la moindre flatterie, mais le fait est qu’elle n’avait pas souvent eu l’occasion de se confronter au jeu de la séduction et qu’elle en perdit son latin.

« Vous feriez mieux de vous rassoir, Messire. Je fermerai les yeux sur ce genre de comportement si… », débita t-elle rapidement, aussi rouge qu’une pivoine.

Le barde saisit brusquement sa main et elle sursauta, sous les regards surpris de leurs voisins de table.

« Messire, je vous en prie, on nous regarde… »

Elle faillit renverser sa bière, mais déjà Decebal s’empressait de reposer la chope sur la table, estimant visiblement qu’elle avait assez fait démonstration de ses capacités –discutables- à tenir l’alcool.

Anastasia resta un moment statufiée, sans la moindre réaction. Elle n’avait pas bougé d’un millimètre, sa main crispée autour d’une chope qu’elle ne tenait pourtant plus. Tout ce baratin… pour en arriver là ! Il se gaussait d’elle en vérité ! Ce malappris jouait avec ses nerfs ! Elle rougit un peu plus devant l’offense, le foudroyant du regard, une façon de dissimuler le sentiment de honte qui l’accablait, car, pendant un instant, oui elle s’était imaginée autre chose. Une pensée lui avait traversé l’esprit –probablement du fait de l’alcool, bien sûûûr- le genre de pensée qui aurait fait friser la crise de catalepsie à sœur Eugénie.
Et Decebal le savait. Ce barde effronté et sans éducation ni sens des conventions avait tout planifié pour la mettre dans l’embarras ! Vexée, la Tasia croisa les bras.

« Oh effacez-moi ce sourire grotesque ! Je finirais par vous apprendre les bonnes manières et comment on se comporte devant une dame et là vous ferez moins le malin ! »

Elle pointa un doigt accusateur dans sa direction, ou du moins là où elle estimait qu’il se trouvait car elle ne pouvait plus tellement se fier à ses sens engourdis.

« Je ne me rappelle pas avoir dit cela », répondit-elle d’une façon étonnement naturelle pour quelqu’un qui a un coup dans le nez. Comme quoi, la mauvaise foi de ladite dame dépassait même les effets pervers de l’alcool.

Decebal n’avait pas tort de lui enjoindre à prendre du repos et elle n’était pas assez saoule pour ne pas en avoir conscience.

« Ainsi, vous vous avouez vaincu. Pffff, petit joueur ! » s’entendit-elle répondre, donnant davantage l’impression d’un enfant qui refuse d’aller se coucher.

Elle se leva, sentant alors que la salle tanguait autour d’elle. Néanmoins, la chasseuse entendit les dernières paroles de Decebal, ce qui ne manqua pas de la faire réagir. Elle esquissa un sourire :

« Et moi avec un barde ! »

Elle esquissa quelques pas, ne sachant pas vraiment si elle se dirigeait dans la bonne direction… ce qui ne changeait guère de d’habitude.

« J’espère qu’il reste une chambre à Bary. Je ne pourrais pas faire le chemin jusqu’à… jusqu’à… là où je vis, quoi. »

Elle se tourna alors vers Decebal.

« Et bien, aidez-moi, Messire. Je vous rappelle que s’il m’arrive quelque chose, vous culpabiliserez toute votre vie. Et comme vous êtes éternel, ça fait beaucoup de nuits rongé par le remord, non ? »
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Decebal Sutarefson

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MessageSujet: Re: [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal]   [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal] - Page 2 I_icon_minitimeDim 13 Mai - 21:32

Elle avait croisé les bras, visiblement vexée par le petit numéro du vampire. Celui-ci garda son sourire quand elle le gronda presque, elle venait de se proposer d’être son professeur, ce qui enchanta parfaitement le barde. Après que sa quête principale soit finie peut-être qu’il accepterait de continuer à tracer sa route en (charmante) compagnie, du moins si celle-ci le voudrait. Mais il fallait d’abord qu’il entre dans la Loge et surtout qu’il en ressort, vivant…

Et avec des informations suffisamment utiles pour pouvoir aider Anastasia en retour.

« J’ai hâte ! »

Les yeux dorés observèrent le doigt accusateur, mais ce n’était pas impoli de faire ce geste en public ?

« Ne vous inquiétez pas, je m’en rappellerais pour deux. »

Et pour longtemps ! Voilà un des bons avantages à être un vampire, l’immortalité !
Enfin, s’il survivait…
Il observa Anastasia avant de froncer les sourcils, il venait de dire qu’il faisait attention à elle et elle l’accusait d’être faible. Le barde voulut répliquer mais est-ce que c’était une bonne idée ? Yseult lui avait déjà dit de ne jamais contredire une dame…
Ça marchait aussi sur les nobles chasseuses à moitié saoules ?

« Honte sur moi, j’imagine ! » Il haussa les épaules, faussement vaincu.

Il la regarda se lever, souriant à son sourire. Elle ne voudrait peut-être pas d’un barde mais elle n’avait pas dit non à la caractéristique vampirique. Decebal se demanda alors si la dame n’était pas déjà fiancée ou même mariée, elle n’y avait pas fait allusion mais... C’était une noble après tout, le mariage se faisait tôt dans ce genre de famille.

Allait-il lui demander, curieux comme il était ?
La réponse était évidemment oui, mais pas ce soir car il ne voulait pas que la dame perde son sourire. Il se leva à son tour, portant la sangle en cuir de sa mandole sur son épaule tout en la suivant, observant avec amusement les pas plus qu’incertain de la noble dame.

« Ne vous attendez pas à un endroit luxueux. »

Elle se tourna vers lui et Decebal se rappela qu’elle avait son arbalète toujours sur le bord de la table, il se tourna et l’attrapa d’un geste rapide. Le barde serait devenu le domestique d’Anastasia ?

Et dire qu’il tenait peut-être l’arme qui le tuerait un jour… C’était une sensation macabre qui vint à ses doigts autour de l’arbalète. Mais ses pensées s’envolèrent bien vite devant les paroles de la dame. Qui savait elle aussi utiliser les arguments du vampire à son avantage.

« Vous avez raison, il faut que je fasse attention à vous. »

Il s’approcha d’elle, la collant presque tout en se dirigeant lentement vers le bar. Le barde ne savait pas si la chasseuse avait suffisamment d’alcool dans le sang pour pouvoir le suivre à une allure normal.

« Peut-être voulez-vous que je vous porte dans mes bras, afin d’être sûr que vous soyez en sécurité. » Dit-il toujours avec son air moqueur.

Ils s’approchèrent contre le rebord du comptoir en bois, Bary finit de remplir une choppe avant de se tourner vers eux et de les regarder. Enfin, ses petits yeux de sanglier fixait la femme avec inquiétude, sachant que l’alcool ne faisait pas bon ménage avec un vampire, puis il tourna son regard vers Decebal, suspicieux cette fois-ci.

« Non. »

Dit-il simplement avant d’attraper une choppe et de la nettoyer avec son torchon. Decebal perdit son sourire en posant sa seule main libre sur le comptoir, mais il essaya de garder son air jovial.

« Je ne sais pas ce que tu imagines, mon cher Bary mais tu te trompes ! »

Le sanglier tavernier pencha la tête, reniflant bruyamment. Ou alors c’était une forme de ronflement ? A croire que l’homme faisait exprès d’agir comme un animal.

« Oh, barde immature, je sais très bien ce qu’il se passe quand un homme fait boire une femme. Et je n’ose même pas imaginer quand c’est un… »

Bary regarda autour de lui, et s’approcha du comptoir, fixant le vampire dans les yeux.

« Je n’ose même pas imaginer ce qu’a un vampire à jeun depuis des décennies derrière la tête… »

Decebal se mit à sourire, essayant de garder un air innocent.

« Nous savons tous deux que j’ai promis à quelqu’un de ne pas faire de mal à qui que ce soit. Y compris à cette charmante dame Anastasia. »

Bary fronça des sourcils, posant sa choppe propre sur le comptoir.

« En la faisant boire comme ça, tu lui fais déjà bien assez mal. » Il s’arrêta avant de soupirer. « Une seule nuit au grenier… Tu me payeras demain matin. »

Decebal tapota satisfait le comptoir avant de se diriger vers le petit escalier à la droite. Attrapant une bougie allumée par la même occasion.

« Tu es fantastique Bary, je t’aime. Venez dame Anastasia avant qu'il ne change d'avis ! »

L’homme qui dirige le Kraken Noyé montra la parfaite illustration du mot « dégouté » devant la déclaration du barde. Celui-ci monta les escaliers prudemment avant de pousser une petite porte en bois, il se pencha afin de ne pas se cogner contre l’ouverture. Observant le grenier qui servait de stockage en tout genre, des sacs de graines, des tables et des chaises étaient entreposées parmi d’autres objets tous plus ou moins encombrant. Decebal fit quelques pas dans la pièce avant de regarder un banc et de tendre la main pour poser la bougie sur le sol.

« Voici votre lit ma dame, parfait pour vous remettre de votre fatigante journée ! »

Il posa l’arbalète sur le sol, proche du banc, se disant que la chasseuse aimerait certainement avoir son arme de prédilection à portée de main et il s’assit sur le sol, posant son instrument à côté de lui avant de se coucher à même les planches.

« Ça faisait longtemps que je n’avais pas passé une nuit comme ça ! » Ricana-t-il.

Il croisa les bras derrières sa tête, soupirant avant de tourner sa tête vers Anastasia.

« Vous pouvez dormir tranquille, aucun vampire ne viendra vous sauter dessus…. Moi y compris. »

Il observa le plafond, fixant l’obscurité de la pièce avant de mettre la capuche de sa cape presque jusqu’à son nez.

« Bonne nuit Anastasia. »

Decebal ne comptait cependant pas dormir ici, il allait juste attendre que la dame soit plongé dans un rêve profond avant de partir en quête d'information sur la Loge. Il avait l'impression d'être tellement prêt du but, de la vérité, qu'il pouvait presque la toucher du bout des doigts.
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Anastasia Mortegarde
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MessageSujet: Re: [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal]   [Terminé] Il n'y a jamais de petits mensonges [PV Decebal] - Page 2 I_icon_minitimeLun 14 Mai - 19:02

Elle l’écoutait sans vraiment l’écouter, se concentrant sur ses pas. Bon Dieu, que sa tête lui tournait ! Pour l’heure, la dame se moquait bien du luxe, pour peu qu’elle puisse s’allonger et dormir ! C’est à peine si elle remarqua qu’elle avait oublié son arbalète, piètre chasseuse qu’elle était ! Un tel oubli lui aurait valu de sérieuses réprimandes de la part de Lucian. Heureusement, elle put compter sur Decebal qui s’en empara, ce qui était quand même un assez drôle de tableau. Le vampire tenant l’arme qui pourrait mettre fin à son immortalité. Et elle, elle avait un coup dans le nez !
Elle était fière de sa tirade lorsqu’elle l’avait prononcé, de façon à obliger le barde à l’aider, mais maintenant qu’il se tenait près d’elle, Tasia regrettait ses paroles. Il était près. Trop près pour qu’elle puisse penser à autre chose qu’au fait qu’il était trop près… et puis elle avait mal à la tête.

Curieusement, lorsqu’il lui dit qu’il devait faire attention à elle, elle se sentit bizarre. Elle savait qu’il plaisantait, mais, quelque part, ces mots firent remonter des souvenirs. Beaucoup de gens dans sa vie lui avaient dit faire attention à elle. Parce qu’elle était l’héritière des Mortegarde, la plupart du temps. Parce qu’elle avait un devoir à accomplir. Parce qu’ils l’avaient promis à son père. Mais finalement, personne n’avait jamais fait attention à elle pour elle-même. Lucian, peut-être, mais parfois elle en doutait. Après tout, il l’avait abandonné.
Il n’y avait vraiment qu’Isolda. Isolda se préoccupait d’elle, au point qu’elle l’avait payé de sa vie.

« Ce n’est peut-être pas une bonne idée », s’entendit-elle murmurer.

Mais l’alcool eut pour effet d’embrumer ces images et, tandis que Decebal la menait jusqu’au comptoir, elle se mit à répéter : « Oooh j’ai mal au cœur… », d’une voix éraillée qui ressemblait plus à celle d’un corbeau que d’une dame ; un corbeau éméché.

« Ne me tentez pas », répondit-elle au barde.

« Si vous n’avez pas peur que je vomisse par-dessus votre épaule... »

Anastasia laissa Decebal se charger des négociations avec un Bary récalcitrant. De toute façon, comme elle ne comprenait qu’un mot sur deux, elle n’aurait pas été d’une grande aide.

« Riant au mistral de Provence
Bien loin dans le temps
Avec son luth et sa romance
Un troubadour allait chantant
Mangeant des olives des chaaamps
Qui n’existent que pour faire une rime en « -an » »
»
, se mit-elle à chanter.

Elle pouffa toute seule, sans se rendre compte qu’elle chantait affreusement faux. Si elle en avait eu conscience, elle en aurait été probablement mortifiée, d’autant plus que la chasseuse prenait quelques libertés avec les paroles, tout en montant l’escalier, dont elle loupa quelques marches. Elle dut se rattraper à Decebal, lui signifiant au passage de ne pas faire de bruit, comme si c’était lui qui en faisait le plus.
Ils parvinrent ainsi jusqu’au grenier. Anastasia se laissa tomber sur le banc, cherchant de la main son arbalète comme un enfant cherche un doudou.

« Fatigante journée, c’est le mot »

Maintenant qu’elle se trouvait allongée, elle ressentait le poids de la fatigue et celui, plus insidieux, de la solitude.  

« Et moi donc », répondit-elle au barde.

Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas partagé un moment avec quelqu’un et c’était peut-être pour cela qu’elle parvenait à se détendre en présence d’un potentiel ennemi. Son travail impliquait la solitude et la dissimulation et c’était pire en étant une femme. Tasia se sentait différente des autres demoiselles qui peuplaient les villes et la campagne. Elle traquait, elle tuait, et elle devait mentir sur ses activités pour ne pas offusquer autrui. Par moment, elle avait le sentiment que Decebal la comprenait. Ou du moins qu’il ne la jugeait pas. Viendrait peut-être un jour où elle devrait l’éliminer, mais pour le moment elle espérait juste qu’il ne la trahirait pas, pour ne pas en arriver à cette extrémité.  

« Dormir… tranquille », répéta t-elle en souriant amèrement. « Je ne sais plus ce que cela signifie. »

La tranquillité, ce n’était pas pour elle, elle s’en était faite une raison. Peu à peu, elle sombrait dans l’inconscience et ses yeux se fermèrent. L’image du barde devint floue, puis elle s’effaça derrière un écran noir.  

« Bonne nuit… Lucian », bredouilla t-elle, à moitié consciente.

~0~

Lorsqu’elle se réveilla, le jour s’était déjà levé. Les rayons du soleil filtraient à travers des fissures, révélant les particules de poussières qui voletaient dans le grenier.

Encore hagarde, Anastasia voulut se redresser, mais la tête lui tourna. Elle mit un temps avant de se rappeler où elle se trouvait et ce qu’elle faisait dans cet endroit.

« Aaaah je n’aurais pas dû boire autant. Plus jamais ! », promit-elle en sachant qu’elle ne tiendrait pas cette promesse.

Elle chercha du regard la présence de Decebal, mais le vampire avait disparu. Il n’y avait aucune trace de son passage, comme un songe s’évaporant à l’aube. Cette histoire d’alliance lui paraissait à cet instant tellement invraisemblable que cela ne serait guère étonnant. Elle avait peut-être imaginé cette conversation. La dame sentit un poids peser sur son cœur. Si cette rencontre n’était que le fruit de son imagination, alors ses chances de retrouver Lucian se réduisaient à néant.

La jeune femme descendit au rez-de-chaussée où elle tomba nez-à-nez avec Bary qui s’activait déjà au comptoir. Il passait un coup de chiffon sur le bois abimé et, en la voyant arriver, il lui adressa un signe de sa grosse main.
« Dame Anastasia ! Salutations ! »

« Salutations, Messire Bary. »

Le tavernier se renfrogna légèrement, comme si quelque chose le titillait :
« J’espère qu’il s’est tenu. »

« Il ? »

« Cet idiot de barde, voyons ! Qui sait s’il ne m’a pas menti lorsqu’il est venu régler la note... »

« Je ne suis pas sûre de comprendre… »

« Et bien Decebal, pardi ! Je l’ai vu ce matin, lorsqu’il a payé pour la nuit. Il ne vous a rien dit ? Ah ça ne m’étonne même pas ! M’enfin, c’est un idiot, mais un idiot gentil », ajouta t-il en riant.

Ainsi ce n’était pas un rêve. Ainsi, tout n’était pas perdu. Avec l’aide de Decebal, Tasia pourrait peut-être retrouver Lucian. Elle savait à présent quoi faire : se rendre aux archives de l’ordre de la Flamme Eternelle et trouver des informations sur Farkas. Elle n’avait jamais été si proche de son objectif, aussi se promit-elle de réussir. Quoiqu’il lui en coûte.
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